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Une piscine inscrite dans une démarche développement durable (3/3)

Suite et fin de la série d'articles consacrés à la présentation d'une piscine construite dans une démarche "développement durable" : la piscine des Weppes à Herlies (59) construite par la Métropole Européenne de Lille.


Pour relire le chapitre 1 et le chapitre 2.


Aujourd'hui, on aborde des matériaux et la qualité de l'air.

Le choix des matériaux Le choix des matériaux n’est pas lié qu’à des aspects esthétiques. Les bassins de la piscine des Weppes ne sont pas, comme cela a été longtemps la norme, couverts de carrelage. l s’agit ici d’INOX 316 L, anti-dérapant, plutôt coûteux à l’achat mais qui présente des avantages sur le long terme. L’Inox est un matériau pérenne : – peu propice au développement bactérien (pas d’anfractuosités où les micro-organismes peuvent se nicher), – pas de risques de fissurations au niveau des différents panneaux qui sont soudés, – possibilité de recyclage, le cas échéant.

Bref, un matériau durable moins favorable à la pollution bactérienne et un traitement plus respectueux de l’environnement : il autorise une moindre quantité de chlore et une moindre consommation d’eau pour le renouvellement, voilà un sacré « plus » pour cette installation. Mais ce n’est pas fini car côté environnemental, il reste à évoquer le gros point noir qu’est la consommation d’énergie (pour l’eau et pour l’air).

Qualité de l’air et chauffage ?

La qualité de l’air est tout aussi importante que celle de l’eau. L’accent porté pour limiter les chloramines est déjà une avancée notable : le renouvellement d’air (extraction d’air de l’enceinte et remplacement par de l’air frais) peut donc être effectué au niveau minimal recommandé 22m3/heure/nageur. Une bonne ventilation est également en service : les éventuels pathogènes qui seraient passés dans l’air sont donc écartés. Mais pour le confort des baigneurs, il reste à gérer la température et l’hygrométrie. Ces deux paramètres influent effectivement sur la sensation « en dehors du bassin ». Un air trop sec (hygrométrie trop basse) favorisera l’évaporation de l’eau du baigneur hors de l’eau : et dans ces cas-là, il a vraiment très froid. L’idéal est de se situer autour de 60 – 70 % d’humidité relative.


Pour la halle des bassins, le chauffage est assuré par une pompe à chaleur (PAC) : un fluide frigorigène est détendu, s’évapore au contact d’une source froide (ici l’air extérieur), est comprimé (compresseur) et se condense dans un échangeur en contact avec l’air ambiant intérieur à la piscine. La condensation libère de la chaleur récupérée pour maintenir une température de l’air autour de 28°C.

Le préchauffage de l’eau du bassin et de l’eau des douches est également assuré par des panneaux solaires disposés sur l’installation et associé à la PAC. Le complément de chauffage est assuré par une chaudière à condensation (à gaz).


En ce qui concerne le maintien de l’hygrométrie, la tendance à dépasser la consigne (l’évaporation de l’eau des bassins se produit lorsque la température est supérieure au point de rosée) impose une déshumidification : cette étape est également assurée par la PAC (l’air humide y condense son humidité excédentaire sur des parties froides).


En conclusion

Bassins recouverts d’inox, ozone pour limiter le chlore, bon suivi des paramètres clé, pompe à chaleur, panneaux solaires … Bref, on a affaire ici à une structure sportive et de loisir où convergent les meilleures techniques disponibles permettant d’optimiser le traitement, la gestion de la ressource en eau, la qualité environnementale, la consommation d’énergie et le bien-être du public.

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